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Photo du rédacteurElora Veyron-Churlet

Souvenir d'enfance : Dans Paris il y a....

Dernière mise à jour : 19 juin 2021

Voici un petit essai sur un objet qui a marqué mon enfance, un petit retour pleins de sentiment qui en quelque ligne résume l'attachement que l'on peut ressentir vis à vis d'un objet remplis de souvenirs...


Il y a un objet auquel je suis attachée, qui peut rentrer dans une commode. Comme un doudou, il m’a accompagné depuis petite. J’ai pour lui la même attache sentimentale que l’on a pour cette peluche. Comme lui, il y en a mille, mais il est unique, rassurant, c’est souvenir d’enfance, un cadeau d’une maman, d’un parent. Quoi qu’il se passe il reste là, les choses bougent, changent, disparaissent. Lui, a été, est et sera toujours ce petit livre, carré, vert, épuré posé sur le côté dans ma commode. Il n’est pas le seul livre et pourtant, ses voisins changent, permutent, grossissent et évoluent.


A ses cotés les classiques ont substitués les contes d’enfants et seront un jour à leur tour remplacé. Lui est bien ancré. Il a pour seul dessin sur la première de couverture un oiseau blanc en craie grasse et une tour Eiffel un peu bancale et pourtant très efficace. Illustré par des dessins minimalistes d’enfants, il n’est rempli de quelques phrases seulement. Quelques grosses lettres répétitives formant une phrase qui est son titre « Dans paris il y a ». Une fois ouvert, on entreprend un voyage. Loupe sur la ville, on pénètre la rue, la maison, l’escalier, la chambre, la cage et puis nous découvrons l’oiseau qui repart de sa cage en bousculant tout sur son passage. Vers la chambre, l’escalier, la maison, la rue, la ville et la liberté, tout en dessins de pastels colorés. L’histoire n’a finalement peu d’importance, c’est l’objet en lui-même qui est aujourd’hui le héros de mon récit. Je n’ai plus souvenir de quand je l’ai reçu, de ma maman ça c’est certain. Aux alentours de 5/6 ans surement.


Marqueur de mon entrée dans le « monde des grands », il m’a offert le monde des mots. Il est de ces livres que l’on se fait lire et relire petit, avant de le lire et relire seul comme un grand. Lire est un grand mot, les mots qu’il continent, on les connait par cœur à force, on les a écoutés des dizaines, des centaines de fois et pourtant on ne s’en lasse pas. Plus lu aujourd’hui, je ne l’oublie pas, il reste dans mon cœur important, et même fermé chez moi je l’ai fait lire à des petits et alors cette saveur d’enfance reprend vie. Oublié quelques fois dans quelques endroits, je reviens toujours le chercher avant de recommencer.


Elora Veyron-Churlet

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